Qhapaq Ñan la grande route Inca6000 km à travers les Andes

Qhapaq Ñan, un patrimoine en péril.


Urgence et prise de conscience internationale

Différentes organisations, dont l’UNESCO, IUCN et Conservation International ont commencé à travailler sur cette route, mettant en exergue l’urgence de sa protection, en collaboration étroite avec les gouvernements des 6 pays par lesquels passe la Gran Ruta Inca.

L’idée de fond est de mettre en place un système qui associe :

La préservation du patrimoine

Entre crêtes, vallées d’altitude et déserts, la Grande route des Andes est parsemée de trésors archéologiques (certains sur la liste du patrimoine mondial), dont Ingapirca en Équateur, Cusco et la vallée Sacrée au Pérou, Tiwanaku en Bolivie ou Quilmes en Argentine, mais aussi de sites qui ont été moins étudiés et qui ont besoin d’une urgente protection, comme Huanuco Pampa au Pérou, qui a été dans les dernières années victime d’un vandalisme scandaleux….

La protection de l’environnement

Cette route traverse 15 écosystèmes différents, dont certains sont en danger: les Jungas péruviennes, la forêt sèche de Marañon, la forêt humide et le Mattoral chiliens. De plus, la Grande Route Inca traverse la cordillère des Andes, réserve d’eau primordiale pour les habitants des vallées et de la côte. Certaines situations sont alarmantes, comme celle du Lac Junin, au Pérou, victime d’une pollution de l’eau par les mines environnantes, qui a saccagé l’écosystème et met en danger la vie des habitants.

Le patrimoine culturel et identitaire des communautés andines

Le Qhapaq Ñan passe par de nombreuses régions indigènes à la culture fascinante mais en péril. Cette route peut devenir rapidement un train d’union entre les communautés et un vecteur de récupération culturelle et identitaire suite à des siècles d’oppression. Le projet Inka Naani est un excellent exemple de récupération de la mémoire collective, des mythes et légendes tout en redonnant au Chemin sa symbolique. Il unit et fortifie les cultures andines.

L'objectif de l’UNESCO est d'assister les pays qui partagent ce patrimoine commun dans un projet pionnier : la préparation d'une candidature unique pour l'inscription du Qhapaq Ñan sur la Liste du Patrimoine Mondial.