Qhapaq Ñan la grande route Inca6000 km à travers les Andes

Partenaires de ce projet.

Collaboration et expertises

Projet réalisé en collaboration avec les experts et archéologues suivants :

  • Ricardo « El Caminante » Espinosa - Lima, Pérou
    ressource video plus d'information


    Après de études de philosophie à la Universidad Católica de Lima et un master en graphisme, il se lance en 1995 dans une marche le long de la côte désertique du Pérou. Il parcourt seul 4000 kilomètres pendant 134 jours de la frontière équatorienne à la frontière chilienne. Il publie alors un guide « El Perú a toda Costa » qui connaîtra un succès immense dans son pays.

  • plus d'information
    Allen Putney, Union Mondiale pour la nature (IUCN),
    World Heritage Commission – Nevada, Etats-Unis

    Allen Putney est actuellement basé dans l'Ouest des Etats-Unis et travaille en tant que consultant international dans le domaine de la protection de l’environnement et plus spécialement dans celui des zones protégées.

  • plus d'information
    Antonio Fresco,
    Service culturel de la Banque Centrale d’Equateur – Quito, Equateur

    Originaire de Galicie en Espagne et naturalisé équatorien depuis 1983, Antonio est docteur en Histoire et Anthropologie d’Amérique.

  • Eduardo Guerrero, Union Mondiale pour la nature (IUCN) Amérique du Sud -  Quito, Equateur

  • Stephen Edwards, Conservation International – Quito, Equateur

  • Miriam Torres, The Mountain Institute – Huaraz, Pérou
    plus d'information


    Miriam E. Torres Angeles est spécialisée dans la gestion des forêts, des zones protégées et du tourisme communautaire.

  • Carmen Miranda, SAVIA – La Paz, Bolivie
    plus d'information


    Biologiste, Carmen est vice-présidente pour l’Amérique du Sud de la Commission pour les Zones Protégées (WCPA) de IUCN (Union Mondiale pour la Nature).

  • Daniel Gutierrez, Universidad Major de San Andres - La Paz, Bolivie
    plus d'information


    Daniel est un archéologue rattaché à l’Instituto de Investigaciones Antropológicas y Arqueológicas de l’ Universidad Major de San Andres et s’est spécialisé dans les chemins précolombiens en Bolivie.

  • plus d'information
    Christian Vitry, Musée d’Archéologie de Haute Montagne (MAAM),
    Salta, Argentine

    Archéologue de haute montagne, Christian a participé à un certain nombre de fouilles de tombeaux cérémoniels d’altitude dans les Andes argentines.

Citation

« Depuis Otavalo, la route mène à Cochasquí en traversant un col enneigé [les lacs de Mojanda], où il fait tellement froid qu’il n’y a pas de trace de vie. Puis, la route passe par Guayllabamba, situé à quatre lieues de Quito. Là les terres étant basses et proches de l’Équateur, il y fait chaud, mais pas au point d’empêcher leur peuplement et priver les hommes de tout ce dont ils ont besoin pour vivre. » Pedro Cieza de León, La Crónica del Perú, 1553

« Depuis le sommet de ce qui avait été une forteresse inca [Ingapirca], je voyais une route clairement définie, large de plusieurs yards et bordée par un mur de pierre ondulant sur la terre sans arbre. “Votre Grâce, voici la route inca”, m’avait annoncé mon guide indien, en effleurant le bord de son chapeau de feutre. Je l’avais alors suivi sur plusieurs miles jusqu’à sa totale disparition au bord d’un canyon. […] Était-ce une section de cette grande route royale dont j’avais entendu parler ? Rejoignait-elle vraiment Cuzco, située à quinze cents miles plus au sud, et Tucumán en Argentine ? » Victor W. Von Hagen, Highway of the Sun, 1955

« Cette fois-ci, la Grande Route Inca est devant nos yeux. Elle atteint dix mètres de large – sur un plan incliné – en remontant le col d’une colline en forme de cône appelée La Plaza del Inca. Au sommet se trouvent les fondations de deux murs concentriques. Dénicher la route, après avoir arpenté d’est en ouest de nombreuses fois, a été une grande satisfaction pour nous. Mais cela n’a pas duré car nous n’avons plus retrouvé de telles sections avant d’arriver au Pérou. » Ricardo Espinosa, La Gran Ruta Inca, 2002

« Il semble que la distance entre Huancabamba et la province de Cajamarca soit de cinquante lieues, plus ou moins. Cette province est célèbre pour avoir été le lieu d’emprisonnement d’Atahualpa et est connue dans tout le royaume pour ses richesses. » Pedro Cieza de León, La Crónica del Perú, 1553

« [Certaines communautés maintenaient] des liens spéciaux avec des huacas qui se trouvaient dans la nature environnante, comme les sommets des montagnes, les sources d’eau et les grottes. Selon elles, les huacas exerçaient une influence sur la vie et la destinée de ceux qui les vénéraient. […] Ils considéraient que tous les rochers de grande taille ou proéminents, appelés huancas, étaient sacrés et qu’ils représentaient ou contenaient l’essence d’un ancêtre d’un ou de plusieurs ayllus locaux. » Gary Urton, Inca Myths, 1999

« Plus loin, se trouve la province de Huaraz, à huit lieues de Piscobamba, séparée d’elle par des montagnes très accidentées. Là, il est admirable de voir comment la route royale est construite pour franchir ces montagnes, toujours large et plane, et à certains endroits la roche est creusée pour former des marches et des haltes de repos. » Pedro Cieza de León, La Crónica del Perú, 1553

« Le Chemin inca, Qhapaq Ñan, est beaucoup plus qu’une destination touristique potentielle. (…) La mise en place de projets touristiques dans des zones rurales a un sens réel pour le développement local si elle s’accompagne d’une prise de conscience de l’importance de protéger la nature et de maintenir les traditions. Ils doivent aussi permettre d’améliorer à terme le niveau de vie de la population rurale de manière durable. » Projet Inka Naani.

« Je crois que de mémoire d’homme aucun récit n’a présenté quelque chose d’aussi magnifique que cette route qui traverse de profondes vallées, de hautes montagnes, des monts enneigés, des cascades, des formations rocheuses et qui suit les rives de torrents furieux. Dans tous ces endroits, elle est plate et pavée, bien creusée le long des flancs des montagnes, […] supportée par des murs le long des berges des rivières […] , partout balayée, débarrassée des pierres, avec des postes, des réserves et des temples du Soleil à intervalles réguliers. Oh ! Comme de meilleures choses pourraient être dites sur Alexandre, ou sur n’importe quel autre roi puissant qui a dirigé dans le monde, s’ils avaient construit une telle route ! » Pedro Cieza de León, La Crónica del Perú, 1553

« Dans la vallée située au nord de Jauja […] nous trouvâmes de nouveau la route royale. Construite à travers les plateaux de la puna, large de vingt-quatre pieds et soutenue par des murs croulants, c’était un plaisir que de la suivre. » Victor W. Von Hagen, Highway of the Sun, 1955

« Quand le marquis Don Francisco Pizarro décida de fonder une ville dans cette province, il ne choisit pas le site où elle se tient présentement, mais un village indien appelé Guamanga […] Au bout d’un certain temps, pour différentes raisons, la ville fut déplacée à l’endroit où elle est aujourd’hui, au milieu d’une plaine, près d’une chaîne de montagnes […] Dans cette ville, ont été construites les meilleures et les plus grandes maisons du Pérou entier, tout en pierres, en briques et en tuiles, avec de hautes tours. » Pedro Cieza de León, La Crónica del Perú, 1553

“Ces Indiens montrèrent aussi une grande dextérité dans la construction de fondations solides et de vastes édifices ; […] et ils posèrent de grandes pierres les unes sur les autres avec une telle précision que le point de jonction est à peine visible. Partout, ils font ces choses avec pour seul outil des pierres et leur propre habileté. » Pedro Cieza de León, La Crónica del Perú, 1553

« Ils aplanissaient aussi le sol pour construire des terrasses, appelées pata, sur les côteaux. À intervalles, ils bâtissaient des murs de pierres qui retenaient la terre […] Tous ces murs étaient faits de pierres sèches ; à certains endroits ces pierres, taillées avec une telle adresse et un tel soin, étaient ajustées entre elles, même si elles n’étaient pas carrées, aussi bien que les pierres de leurs bâtiments les plus soigneusement construits » Père Bernabe Cobo, Inca Religion and Custom, 1653

« L’étude de la route a permis de détecter de petits segments d’une probable seconde route inca, parallèle à la première, le long des rives du Titicaca. […] Sa raison d’être était peut-être de fournir une route plus haute et sèche (mais un peu plus longue) quand la montée des eaux ou les pluies violentes rendaient infranchissable la route plus basse et directe sur les bords du lac. » John Hyslop, The Inka Road System, 1984

« […] Il y a deux idoles en pierre, avec une forme et un visage d’homme aux traits si adroitement sculptés qu’elles semblent avoir été façonné par la main d’un grand maître. Elles sont si grandes qu’elles ressemblent à de petits géants, et il est clair qu’elles portent une sorte de vêtement, différent de ceux que les Indigènes portent dans ces régions » Pedro Cieza de León, La Crónica del Perú, 1553

« Quand un roi décidait de faire construire une de ces fameuses routes, une grande préparation n’était pas indispensable, mais il fallait simplement qu’il en donne l’ordre. Les contremaîtres se rendaient alors sur place pour décider du tracé et les Indiens qui vivaient de chaque côté recevaient les instructions pour construire la route. Chaque province achevait la section qui se trouvait à l’intérieur de ses frontières et quand [la Route] atteignait la frontière, la suivante prenait le relais. » Pedro Cieza de León, La Crónica del Perú, 2, 1553

« Selon les traditions orales transmises par les bergers de l’Atacama […], l’Inca vit au sommet des collines où il garde ses trésors, joue de la musique, danse et mâche de la coca. Il fait jaillir les richesses du sous-sol (ou des profondeurs de la terre), l’eau du désert et les minerais précieux des montagnes ; il punit les collines qui refusent son aide en les décapitant avec sa fronde puissante et les enterrent dans le sol. » Carlos Aldunate Del Solar, In The Footsteps of the Inka in Chile, 2001

« Une grande apacheta domine le Col de l’Acay.[…] L’apacheta est encore en usage car les voyageurs […] déposent dans la pile des pierres, des cigarettes, des bouteilles d’alcool avec des rubans de laine colorée, des os d’animaux…[…] La taille de l’apacheta est probablement le reflet de ce qu’elle signifie : un point où la route quitte le haut plateau argentin ou puna pour descendre vers des régions plus basses. Du temps des Incas, c’était un repère important pour un voyageur venant de Cuzco qui avait voyagé sur l’Altiplano ou le haut plateau depuis plus de 1 500 kilomètres avant d’atteindre le col. » John Hyslop, The Inka Road System, 1984

« La route préhistorique qui court le long de la Vallée Calchaquí supérieure a souvent été considérée comme la route principale inca dans le nord-ouest argentin. La plupart des sources historiques et anthropologiques rapportent que c’était la route empruntée par Almagro lors de son expédition vers le Chili »  John Hyslop, The Inka Road System, 1984

« Ce que j’ai le plus admiré, en contemplant et en constatant les affaires de ce royaume, c’est la manière dont ils ont pu construire des chemins aussi grands et admirables que ceux que nous voyons ; la quantité d’hommes qui a été nécessaire à leur édification, et avec quels outils et instruments ils ont pu niveler les montagnes et se frayer à travers les roches des chemins aussi larges et bien faits. Il me semble que si l’Empereur voulait donner l’ordre de bâtir une autre route royale, comme celle qui va de Quito à Cuzco ou comme celle qui sort de Cuzco pour aller au Chili, il ne pourrait pas la réaliser malgré tout son pouvoir. » Pedro Cieza de León, La Crónica del Perú, 2, 1553

 

Organismes

Union Mondiale pour la nature
        IUCN


The Mountain Institute

Conservation International

Grupo Randi Randi

savia

MAAM – Museo de Arqueologia de Alta Montaña  (The Museum of High Altitude Archaeology of Salta)


UICN